Le chic estival : partie 5
Elle mit un bon deux heures à choisir les perles idéales. Elle en voulait des sublimes, qui feraient tourner toutes les têtes sur son passage. Le prix n’avait pas d’importance, la qualité seule comptait!
Lorsqu’elle revint dans la voiture et commanda au conducteur de la ramener sur le bateau, elle ne s’aperçut pas, dans son indifférence générale, que ce n’était plus Albert qui était derrière le volant.
En effet, peu après le départ de la dame, il s’était endormi dans la voiture. Des coups dans la vitre l’avaient réveillé en sursaut, effrayé à l’idée que la dame le retrouve ainsi. Mais sitôt qu’il avait eu les yeux ouverts, il avait aperçu le canon d’un revolver pointé sur sa tête. Trois bandits entouraient l’auto et lui avaient demandé de sortir, ce qu’il fit avec empressement. Il fut ligoté et amené dans une ruelle plus loin, alors qu’un des mécréant prenait sa place derrière le volant, en attendant le retour de la riche femme.
L’auto s’arrêta dans une ruelle. C’est alors que la femme se rendit compte que ce n’était pas son domestique qui conduisait. Poussant cris aigus et glapissements, elle ordonna même à Toto d’attaquer l’homme, ce que le caniche ne fit pas, s’enfuyant plutôt par la portière ouverte.
Les comparses de l’homme s’approchèrent et sortirent la femme de force du véhicule. Elle eu beau se débattre, la force et le nombre ayant raison d’elle, elle fut traînée à l’intérieur d’une vieille cabane, ligotée et bâillonnée.
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